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Partenariats internationaux

Les femmes ivoiriennes réclament leur place dans le secteur forestier

Dans le milieu rural ivoirien, les femmes dépendent des forêts pour la subsistance et la santé de leurs familles. Néanmoins, malgré l’existence de lois reconnaissant l’égalité des sexes, elles ne sont pas impliquées dans les décisions qui touchent aux forêts et n’ont qu’un accès très limité à la propriété de la terre et aux bénéfices économiques que celle-ci rapporte.

Pour le commandant Bernadette N’Guessan, assistante technique au secrétariat technique permanent FLEGT du ministère des Eaux et Forêts (MINEF) et coordinatrice du projet « Femmes et Forêts », la participation féminine dans le secteur forestier ivoirien reste encore un point à améliorer. Ce manque de représentation répond « à un blocage au niveau social et culturel, plutôt qu’à un blocage aux niveaux institutionnel ou administratif, et le défi majeur c’est d’enlever des esprits que les questions forestières sont réservées aux hommes ».

Je suis très heureuse que la Côte d'Ivoire ait suggéré d'inclure dans nos négociations de l’Accord la reconnaissance du droit des femmes à jouer un rôle dans la gouvernance forestière, et à être incluses dans le partage des bénéfices économiques obtenus des forêts.

Chantal Marijnissen, négociatrice en chef de l’APV de la Commission européenne

Les négociations de l’APV ont aussi joué un rôle clé dans les réformes légales récentes du secteur forestier du pays. Ces réformes, qui continueront au-delà de la signature de l’Accord, pourraient constituer une opportunité pour faciliter l’accès des femmes à la propriété des ressources de la forêt et à l’utilisation des terres, ce qui contribuerait à une distribution plus équilibrée des bénéfices économiques tirés des activités forestières. C’est d’autant plus important que « ces bénéfices contribueraient à générer des opportunités de développement socioéconomique pour les femmes rurales », souligne Ahoussi Delphine.