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Partenariats internationaux

Les filières agropastorales, tremplins de la croissance en République centrafricaine

En République centrafricaine (RCA), les nombreuses crises militaro-politiques, qui se sont succédées de 2003 à 2014, ont fragilisé le tissu économique et augmenté la vulnérabilité de la population rurale.

Désireuses de donner un nouvel élan à l’économie du pays, les autorités centrafricaines ont identifié le développement du potentiel agropastoral comme stratégique au sein de leur Plan National de relèvement et consolidation de la paix (RCPCA). C’est ainsi que le Fonds Bêkou, Fonds Fiduciaire de l’Union européenne pour la Centrafrique, a choisi de soutenir ce secteur clé à travers son programme de développement rural.

Ce programme appuie plusieurs initiatives dont le projet « Yakakindayèrè » qui signifie « l’agriculture terrasse la pauvreté » en langue sango. Mené par Welthungerhilfe en partenariat avec les ONG ACTED, CONCERN et COOPI et plusieurs partenaires nationaux, ce projet promeut une dynamique de croissance durable et de création d'emplois à travers les chaînes de valeur porteuses dans 3 préfectures (Ombella Mpoko, Lobaye et Kemo) et dans la capitale, Bangui.

Avant, je travaillais traditionnellement sans connaitre les techniques culturales, mais avec l’appui de l’organisation, j’ai appris la culture des arbres à chenilles et le moringa

Un bénéficiaire du projet en agroforesterie dans le village de Macka Sabo

Un accent important a été mis sur l’agroforesterie. Durant la 1ère année de mise en œuvre du projet, une superficie de 8 000 hectares a été plantée d’arbres agroforestiers avec la contribution de 420 jeunes (313 hommes et 107 femmes). Un des bénéficiaires de ce projet en agroforesterie dans le village de Macka Sabo témoigne de l’impact de ces nouvelles plantations « Avant, je travaillais traditionnellement sans connaitre les techniques culturales, mais avec l’appui de l’organisation, j’ai appris la culture des arbres à chenilles et le moringa ». Grâce à la vente des chenilles aux femmes commerçantes, la vente du moringa à des fins thérapeutiques mais aussi la vente de ses graines pour sa transformation en huile, il a vu sa situation changer : « Avec l’argent du commerce des huiles, j’ai pu acheter un terrain de construction et un champ de trois hectares pour me permettre de cultiver le maïs, manioc et de l’arachide pendant la saison pluvieuse ».

L’organisation a mis à ma disposition un médecin vétérinaire qui passe très souvent pour traiter les caprins et je crois qu’ils sont tous en bonne santé. Depuis lors, mon troupeau ne cesse de s’agrandir, de 17 à 49 têtes.

Un éleveur de caprins et de pintades dans le village Gbango

C’est un immense plaisir de voir Dekoa se doter des infrastructures post-récoltes agricoles comme les agropoles, magasins de stockage et aires de séchage.

Maire de Dekoa