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Retrouver la cohésion sociale en République centrafricaine grâce à la jeunesse

Discussion sur la vie sexuelle et le covid-19 à la Maison de Jeunes et de la Culture de Malimaka
Discussion sur la vie sexuelle et le covid-19 à la Maison de Jeunes et de la Culture de Malimaka
© COOPI

A travers son projet « Jeunesse, espoir de la Centrafrique : Masséka békou ti Bé-Afrika», le Fonds Bêkou soutient 18 maisons de jeunes et les principales institutions en charge de la jeunesse afin de permettre une meilleure participation des jeunes au relèvement de la RCA et notamment aux processus de paix et de réconciliation.   

Le projet est mis en œuvre dans la capitale Bangui et sa périphérie mais également dans les zones nord (Paoua, Bouar, Bozoum et Bossangoa) et centre (Bambari, Bria et Sibut).

il va se concrétiser à travers deux axes :

  1. un soutien aux Maisons des Jeunes en vue de leur autonomisation et
  2. le renforcement des capacités des Institutions représentant la Jeunesse.
Maison de Jeunes du Quartier Castor à Bangui
Maison de Jeunes du Quartier Castor à Bangui
© COOPI

 

Les objectifs

En 2019, les jeunes Centrafricains et Centrafricaines âgés de 10 à 34 ans ont été recensés au nombre de 2.5 millions soit près de la moitié de la population.

Ils représentent le futur de la République centrafricaine, pays miné par les crises successives  et actuellement 188e sur 189e au classement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) selon les indices de développement humain (IDH).

Pourtant, malgré leur rôle crucial dans le relèvement de leur pays et la consolidation de la paix, les jeunes sont affectés par le manque de perspectives lié à à la faiblesse du système éducatif, au manque d’activités à destination de la jeunesse et à une situation socio-économique dégradée.

En soutenant les institutions de la jeunesse et des maisons de jeunes à travers le pays, le projet va contribuer à l’émancipation des jeunes et va les rendre acteurs de la cohésion sociale et du relèvement du pays.

Atelier de travail avec directeurs et directrices de maisons de jeunes
Atelier de travail avec directeurs et directrices de maisons de jeunes de Bangui et périphérie
© COOPI

 

Résultats

Dans le cadre du premier volet, 18 maisons de jeunes ont été sélectionnées. Le projet va les rendre autonomes et fonctionnelles, en :

  • menant des travaux de réhabilitation (via des entreprises et des chantiers participatifs - THIMO) ;
  • les appuyant en matériels et équipements divers (didactique, informatique, sportif, scolaire…) ;
  • élargissant l’offre d’activités (causeries éducatives, cours d’informatique, alphabétisation, formations en leadership…) ;
  • renforçant les capacités des équipes (directeurs et animateurs) ;
  • veillant à ce que les comités de pilotage impliquent les jeunes pour leur permettre de prendre une part active dans la gouvernance des maisons de jeunes.

Le Directeur de la maison de jeune du 6ème  arrondissement de Bangui, la capitale, se réjouit de cette initiative portée par COOPI : « Souvent, nous sommes peu considérés, et c’est pour ça que on apprécie leur travail ».

Dans le cadre du second volet, le projet va appuyer le Ministère en charge de la promotion de la Jeunesse, des Sports et de l’éducation civique ainsi que le Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine (CNJCA) qui est la « plateforme » des organisations de jeunesse de RCA. Les actions viseront le renforcement des capacités de planification stratégique et de gouvernance de ces acteurs. Entre autres, elles :

  • permettront la divulgation des lois nationales et l’agenda international sur la jeunesse,
  • appuieront la mise en œuvre d’un diagnostic institutionnel et l’élaboration d’un plan d’action 2023-2026.

Rapprocher les instances jeunesse des jeunes et notamment des jeunes des provinces de l’arrière-pays est également un axe important du projet.

 

Contexte

Le projet est mis en oeuvre par l’ONG italienne COOPI en étroite collaboration avec l’ONG centrafricaine URU qui est spécialisée sur les questions jeunesse. Il est directement aligné avec la Politique Nationale de Promotion de la Jeunesse de 2ème génération (PNPJ-2) adoptée en 2021 par le gouvernement.

Cette dernière vise à doter « plus de deux tiers des jeunes de Centrafrique des deux sexes, des connaissances, aptitudes et pratiques qui leurs permettent d’être des citoyens responsables, des acteurs de la paix et de la cohésion sociale, capables de se prendre en charge et participent activement et de manière responsable au processus du développement national durable ».