Le gouvernement centrafricain a inauguré 935 km de fibre optique terrestre et sous-fluviale le 6 février dernier à Bangui. L’installation et la mise en opération de la fibre optique est le fruit d’un partenariat entre l’UE, le gouvernement centrafricain et la Banque Africaine de Développement.
Connecter la République centrafricaine à la région
Grâce à cette installation, le réseau centrafricain est désormais connecté au Congo-Brazzaville et au Cameroun. Par l’intermédiaire des deux pays, le réseau centrafricain est aussi relié aux câbles de l’océan Atlantique, permettant la diffusion d’un réseau de haute qualité en République centrafricaine. Le Représentant de la Banque Africaine de Développement (BAD) en RCA, présent à l’inauguration l'a également souligner: « ce projet permettra de mettre un terme définitif à l’enclavement digital de la RCA en l’arrimant aux câbles sous-marins internationaux qui ont des points d’atterrage dans les pays voisins côtiers ».
La Commissaire européenne pour les Partenariats internationaux, Jutta Urpilainen a dit, à cette occasion : « Ce projet s'inscrit pleinement dans notre stratégie Global Gateway d'investissements durables dans les infrastructures. Avec lepaquet d’investissement Global Gateway Afrique-Europe, nous soutenons l’Afrique dans sa relance et sa transformation, et en particulier dans l'accélération de la transition verte et numérique. La dorsale optique inaugurée aujourd'hui sert de modèle pour les futurs projets de grande envergure que nous mettons en œuvre grâce à Global Gateway, dans la région, en Afrique et au-delà dans le monde."
Étendre l’accès à internet pour la population centrafricaine
Cet investissement de 17 millions d’euro de l'UE et de 16,6 millions de la BAD, permettra à la population centrafricaine d’accéder à internet à un prix abordable et à un haut débit, équivalent aux standards internationaux. Ce réseau constitue une première étape pour que les opérateurs téléphoniques investissent dans le réseau 4G, ce qui permettra d’élargir la couverture internet pour la population.
Un gestionnaire de partenariat public-privé s’occupera ensuite du maintien des infrastructures et de l’expansion du réseau. Celui-ci donnera accès aux opérateurs téléphoniques, qui assureront la vente aux utilisateurs.
Alors qu’au début du projet, 4% seulement de la population avait accès à internet à des prix prohibitifs, le réseau à fibres optiques devrait permettre le désenclavement numérique des zones rurales. Ce réseau permettra également la création d’emploi et d’investissements permettant ainsi l’amélioration des conditions de vie des populations concernées.