Une transition agro-économique est urgente pour vaincre le grand paradoxe rural congolais. Nous décryptons le rôle que peut jouer l'UE pour déclencher son vaste potentiel en réussissant d'abord le pari de l'autosuffisance et l'urgent développement socio-économique de ses paysages ruraux.
- rôle international de l'UE | coopération internationale
- mercredi 11 janvier 2023, 11 h 30 - 13 h 00 (CET)
Informations pratiques
- Quand
- mercredi 11 janvier 2023, 11 h 30 - 13 h 00 (CET)
- Où
- InfoPoint
- Langues
- français
- Organisateurs
- International Partnerships InfoPoint
Description
Paradoxes et injustices
La situation socio-économique dans l'immensité des paysages ruraux congolais gravite autour de l'un des plus grands paradoxes et injustices au monde:
- Un potentiel agricole énorme
- Une population nombreuse et dynamique constituée par des dizaines de millions de jeunes en quête de travail décent (l'âge médian de la population congolaise est de 18 ans).
La RDC éprouve des difficultés à nourrir ses 90 millions d'habitants, alors que sa terre fertile, sa pluviométrie régulière et sa population jeune rurale pourraient contribuer à nourrir 25 % de l'humanité moyennant des investissements et une politique agricole adéquats.
Causes
Les causes superficielles de cette situation sont bien connues: le faible niveau de financement du secteur agricole, le vieillissement des plantations familiales, l'abandon des plantations industrielles et la perte de confiance des investisseurs privés dans les cultures d'exportation, la carence en intrants agricoles, les incertitudes foncières, la faiblesse des organisations paysannes ou encore l'insuffisance des infrastructures rurales (de transport, stockage, commercialisation et transformation).
Les causes profondes sont liées au modèle économique actuel qui reste, malgré certains efforts de diversification, une économie de rente basée sur 4 rentes : la rente minière, la rente pétrolière, la rente foncière et la rente forestière.
Pistes de solution – le soutien de l’UE
Sous une approche d'intervention territoriale au niveau de certains paysages, le soutien de l'UE pendant des décennies a réussi à démontrer des alternatives « success stories » à des échelles représentatives dans plusieurs provinces et dans plus plusieurs filières agricoles.
Ainsi, le paysan du plateau des Batéké à Ntsio (180 Km de Kinshasa) voit son revenu passer durablement de 50 USD/mois à 500 USD/mois grâce à l'agroforesterie.
Au paysage Virunga dans la province du Nord-Kivu, ses collègues producteurs d'huile de palme durable de café et de cacao équitable connaissent également des accroissements significatifs et durables de leurs revenus.
Les prochaines étapes à ces initiatives qui ont démontré leur impact et leur viabilité, c'est de les étendre à l'ensemble du territoire congolais, après adaptation au contexte local.
Dans ce contexte et avec ses moyens, l'UE peut encore promouvoir son approche territoriale mise en œuvre dans des paysages centrés sur cinq aires protégées. Conjuguer préservation du capital environnemental et développement agricole au profit des populations riveraines des aires protégées reste un des principes clés de l'intervention de l'UE.
Orateurs
- Régis Meritan, Chef d'équipe de croissance agricole, INTPA F3-Pêche et systèmes agroalimentaires durables
- Baudoin Michel, Recteur IFA/Yangambi RDC / Directeur ERAIFT - RDC / Maitre Conférences Univ. Liège. Gembloux Agro bio Tech
- Jean-Pierre Busogoro, Chargé de programme Agriculture - Délégation UE en RD Congo
- Doriane Desclee, PhD - Agro-économiste - Experte en Développement rural - Chaînes de valeur agricoles vertes, inclusives et durables
Inscription
Participation en ligne (Webex)
Participation en présentiel (InfoPoint)