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Projet

COMPASS: Opportunités transfrontalières pour la migration, la paix et l’autosuffisance au Soudan du Sud et en Ouganda

This Lives in Dignity project aims to support over 70,000 displacement-affected people in the South Sudan - Uganda border region.
© FAO

L’Ouganda accueille jusqu’à 41 % des 2,3 millions de personnes déplacées par la longue guerre civile au Soudan du Sud. Depuis la signature d’un accord de paix en 2018, les réfugiés font des allers-retours à travers la frontière entre le Soudan du Sud et l’Ouganda pour des raisons de sécurité, socio-économiques et culturelles.

La plupart des réfugiés sud-soudanais du nord de l’Ouganda retournent en Équatoria oriental, un État du Soudan du Sud qui a encore des zones relativement exemptes de conflit. Ce projet vise à soutenir plus de 70 000 personnes touchées par le déplacement dans la région en renforçant la capacité de la population touchée et des autorités locales à évaluer leurs besoins, à identifier les causes profondes et à concevoir des réponses durables pour la paix et le développement. Ce projet est mis en œuvre grâce au financement fourni par le mécanisme de subvention « Vivre dignement ».

Portée et objectifs

Le projet COMPASS vise à permettre aux réfugiés, aux membres des communautés d’accueil et aux autres personnes touchées par la discrimination de devenir des membres productifs de la société dans les comtés de Magwi, Ikwoto et Budi en Equatoria oriental. Il cible également les membres des communautés d’accueil elles-mêmes. Le projet aidera les participants à renforcer leur résilience, leur croissance socio-économique et leur développement. Cela nécessite une collaboration pour améliorer les moyens de subsistance et la génération de revenus, et construire des communautés sûres pour réaliser les droits de l’homme. Le processus développe la confiance en soi, l’action et le sens de la responsabilité sociale.

En Ouganda, ce projet dotera les réfugiés de diverses compétences et réseaux de subsistance et de protection pour un retour volontaire et une réintégration plus solide, sûrs et durables au Soudan du Sud. Au Soudan du Sud, le projet développe et intègre les ressources des rapatriés et des communautés d’accueil afin de créer des moyens de subsistance durables, la paix et d’améliorer la prestation de services. La conception du COMPASS rassemble les gens au-delà des frontières et des secteurs pour évaluer conjointement les opportunités de marché et concevoir des réponses appropriées et innovantes. Le renforcement des compétences et le partage des contributions à l’apprentissage et au plaidoyer sont des éléments clés du projet.

 

 

Résultats attendus

Augmentation de la génération de revenus et des moyens de subsistance

  • Des innovateurs et experts locaux effectuent des évaluations pour éclairer les innovations
  • 1 770 champions des moyens de subsistance et innovateurs touchés par le déplacement bénéficient de programmes d’enseignement et de formation professionnels ou de développement des compétences
  • 1 100 innovateurs reçoivent des services d’incubation pour piloter des initiatives de moyens de subsistance

Sentiment accru de sécurité et de jouissance des droits de l’homme

  • 205 acteurs locaux de la paix et détenteurs d’obligations renforcés pour soutenir les initiatives communautaires de paix et de protection parmi les rapatriés et les communautés d’accueil
  • Évaluations des conflits et de la prestation de services menées par diverses populations touchées par les conflits et instituts de recherche
  • 375 champions du changement de comportement formés pour favoriser un changement de comportement positif
  • 101 initiatives de coexistence pacifique menées pour prévenir, atténuer et répondre aux conflits
  • Voies d’orientation établies/renforcées et liées à des structures de protection communautaires élargies
  • 195 agents de l’immigration, policiers et autorités formés à la protection transfrontalière et à la protection des droits de l’homme
  • 5 accords de travail établis et soutien matériel fourni pour améliorer la sécurité aux postes frontaliers

Accès accru aux services de base intégrés

  • Les comités de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène peuvent accéder à d’autres sources de revenus pour financer l’amélioration des services d’approvisionnement en eau
  • 11 797 personnes touchées par le déplacement signalent avoir obtenu ou amélioré l’accès à des services d’eau potable
  • 275 enseignants formés à la gestion et à la protection des classes
  • 18 initiatives génératrices de revenus lancées par les écoles

Contexte

Le mécanisme de subvention « Vivre dignement »  de l’UE et de l’UNOPS a été créé en 2020. Il vise à promouvoir des approches et des solutions axées sur le développement aux crises de déplacement nouvelles, récurrentes et prolongées. Il finance des projets innovants qui soutiennent la résilience des communautés et autonomisent leurs membres grâce à des moyens de subsistance et des services de base, faisant une différence concrète dans la vie des personnes déplacées.

Ce projet sera entrepris conjointement par un partenariat d’ONG nationales et internationales. La Fédération luthérienne mondiale a une longue histoire de travail dans la région des Grands Lacs et dans la Corne de l’Afrique, tandis que les Services d’appui au développement communautaire basés au Soudan du Sud travaillent localement et ont une connaissance approfondie de la région de l’Équatoria oriental du pays. Ce projet a été choisi car il vise à tirer parti des marchés, des réseaux et des partenariats transfrontaliers stratégiques afin d’améliorer le revenu des ménages. Le projet travaillera également avec des agriculteurs, des entrepreneurs et des innovateurs parmi la population touchée par le conflit, apportant des solutions durables à partir de la base, plutôt que de les imposer d’en haut. L’approche est dirigée par la communauté et comprend un apprentissage co-créé et collaboratif. Le projet aborde également les défis auxquels la population déplacée est confrontée, tout en se concentrant sur l’aide au retour des réfugiés. Se déroulant dans la région frontalière, il comprend également une composante de gestion des frontières incluant les autorités et comprend un partenariat solide avec un organisme de recherche.

Organisations chargées de la mise en œuvre

Fédération luthérienne mondiale (FLM) et Services d’appui au développement communautaire (CDSS).