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Partenariats internationaux
Projet

Utiliser la communication et l’éducation pour intégrer la communauté vénézuélienne en Colombie

© Casa de las estrategias
© Casa de las estrategias

Ce projet vise à lutter contre les discours discriminatoires dans les médias envers les vénézuéliens déplacés, en les aidant à mieux s’intégrer dans la société colombienne. Ce projet est mis en œuvre grâce à un financement fourni par le mécanisme de subvention « Vivre dignement » de l’UE. Il s’agit de l’un des deux projets financés par le mécanisme de subvention « Vivre dignement » en Colombie.

Portée et objectifs

La Colombie continue d'accueillir le plus grand nombre de vénézuéliens déplacés. Près de 2,5 millions de vénézuéliens vivent en Colombie (selon ICG), après avoir fui l’effondrement économique et la crise politique de leur pays d’origine. En raison de la discrimination, les vénézuéliens touchés par le déplacement rencontrent souvent des difficultés pour accéder à l’eau potable, aux articles d’hygiène personnelle, à un logement adéquat, aux soins de santé et aux possibilités d’éducation et d’emploi.

La situation affecte non seulement leur bien-être, mais aussi leur intégration culturelle et économique en Colombie. Elle est exacerbée par un manque de compréhension du phénomène de déplacement de la population vénézuélienne dans les médias et les établissements d’enseignement, ce qui entraîne une stigmatisation généralisée amplifiée par les médias du pays.

Ce projet vise à lutter contre cela de trois manières. Premièrement, par le biais de politiques publiques et d’un dialogue ouvert. Deuxièmement, par l’éducation - en ciblant les établissements d’enseignement, les centres de soins et les abris qui accueillent d’importantes populations de personnes déplacées et de rapatriés. Troisièmement, le projet mettra en œuvre une stratégie de communication pour désamorcer les récits discriminatoires qui ont été construits autour de la question de l’intégration des personnes déplacées.

Résultats attendus

Grâce à l’éducation, à la communication et au dialogue, les populations touchées par le déplacement auront un meilleur accès à des services de base intégrés de qualité, un meilleur sentiment de sécurité et une meilleure réalisation de leurs droits humains.

Accès accru à des services de base intégrés de qualité

  • 70% de la population cible augmente sa participation à la vie socio-économique de sa communauté
  • 722 personnes touchées par le déplacement obtiennent ou améliorent leur accès à l’éducation de base et aux services de santé
  • 90 outils pédagogiques pour promouvoir des pratiques inclusives dans les soins de santé créés et diffusés
  • 20 femmes vénézuéliennes touchées par le déplacement participent à la construction d’un accord visant à accroître ou à améliorer l’accès des personnes touchées par le déplacement aux services de base
  • 72 enseignants acquièrent de nouvelles compétences et connaissances sur la prise en charge des migrants, des réfugiés et d’autres personnes touchées par le déplacement
  • 180 matériels de formation pour l’éducation inclusive avec une approche de genre développés
  • 180 matériels didactiques exempts de normes sociales discriminatoires et de stéréotypes sexistes ont été élaborés.
  • 75 familles touchées par le déplacement soutenues par des services de santé mentale

Sentiment accru de sécurité et meilleure réalisation des droits de l’homme des personnes touchées par le déplacement

  • 70% des personnes déplacées assistées déclarent se sentir plus en sécurité et bénéficier d’une plus grande réalisation de leurs droits humains
  • 70% des personnes participant au projet assument la responsabilité de la mise en œuvre d’actions pour la sécurité et la réaffirmation des droits des personnes touchées par le déplacement et les reconnaissent comme des acteurs importants du développement de leur communauté
  • 200 personnes touchées par le déplacement participent à des programmes de soutien ou médiatiques visant à lutter contre la discrimination à l’égard des personnes déplacées
  • 6 campagnes lancées pour informer les personnes touchées par le déplacement sur les itinéraires de soins, les scénarios de participation et les mécanismes contre la violence physique et psychologique qui favorisent la réalisation de leurs droits
  • 6 campagnes mises en œuvre pour promouvoir de nouveaux récits entre la communauté vénézuélienne en Colombie et la communauté d’accueil qui augmentent le sentiment de sécurité et la réalisation des droits des personnes touchées par le déplacement

Contexte

Le mécanisme de subvention « Vivre dignement » l’UE et de l’UNOPS a été créé en 2020. Il vise à promouvoir des approches et des solutions axées sur le développement aux crises de déplacement nouvelles, récurrentes et prolongées. Il finance des projets innovants qui soutiennent la résilience des communautés et autonomisent leurs membres grâce à des moyens de subsistance et des services de base, faisant une différence concrète dans la vie des personnes déplacées.

Le projet est un partenariat entre la Fondation Maison des Stratégies, qui travaille depuis longtemps avec les jeunes privés de leurs droits dans la ville de Medellín, et le laboratoire Barrio U de la Faculté des communications et de philologie de l’Université d’Antioquia. L’université est un chef de file en Colombie dans le domaine des communications.

Le projet a été choisi parce qu’il cherche à s’attaquer à un problème complexe par la pratique et la recherche, et le projet a le potentiel de se reproduire en Colombie et dans le monde. Il y a une forte implication de la population touchée par le déplacement et elle se concentre sur les causes profondes qui entravent l’intégration. Il s’agit d’un projet novateur caractéristique de ceux financés par Le mécanisme de subvention « Vivre dignement ».

Organismes de mise en œuvre

Fondation Maison des Stratégies et Barrio U Laboratory, Faculté des communications et de philologie, Université d’Antioquia