Le Togo est un pays d’Afrique de l’Ouest qui s’étend du golfe de Guinée (au sud) au Sahel (au nord) et compte un peu plus de 9 millions d’habitants (2023).
Le Togo a mis en place des politiques solides pour faire progresser les transitions écologique et numérique. Il est le premier exportateur africain de produits biologiques vers l’UE et dispose du seul port naturel en eau profonde de l’Afrique de l’Ouest.
Notre partenariat
L’UE soutient le Togo sur la voie d’un développement durable et inclusif, conformément à la feuille de route «Togo 2025» et à la stratégie «Global Gateway». Notre action s’appuie sur la situation stratégique du Togo et son engagement en faveur de la double transition écologique et numérique.
L’Équipe Europe au Togo réunit l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement, la France et l’Allemagne.
L’UE a adopté avec la France et l’Allemagne un document de programmation conjoint pour la période 2021-2027 au titre de l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI – Europe dans le monde). Dans ce cadre, l’UE a alloué 145 millions d’euros sous forme de subventions aux partenariats avec le Togo pour la période 2021-2024. Le Togo bénéficie également de plusieurs programmes plurinationaux de l’UE.
Programme indicatif pluriannuel 2021-2027 en faveur du Togo – Décision
Programme indicatif pluriannuel 2021-2027 en faveur du Togo – Annexe
Plan d’action pluriannuel 2022-2024
Nos initiatives phares
L’Équipe Europe au Togo concentre son action sur plusieurs secteurs clés:
- Énergie: aider le Togo à atteindre son objectif de 100 % d’électrification d’ici à 2030, dont 50 % générés par des énergies renouvelables. Le soutien de l’Équipe Europe dans le cadre de l’initiative UE-Afrique dans le domaine de l’énergie bénéficie déjà à 1 million de personnes. L'accent est mis sur les aspects suivants:
- production: produire jusqu’à 4,5 MW d’énergie à partir de sources renouvelables par l’intermédiaire de systèmes hors réseau, notamment dans les centres de santé et les exploitations agricoles. Un soutien supplémentaire est envisagé pour la construction ou la réhabilitation de centrales électriques utilisant des sources d’énergie renouvelables dans le pays (y compris la plus grande centrale hydroélectrique à Nangbeto);
- accès: étendre et renforcer le réseau de distribution sur 3 500 km, améliorer l’efficacité du réseau électrique dans 53 villes au bénéfice de 500 000 personnes et soutenir le fonds pour l’accès universel à l’électricité (Fonds TINGA);
- gouvernance: favoriser une meilleure gouvernance du secteur de l’énergie au moyen de cadres institutionnels solides et en encourageant les investissements privés.
- Agro-industrie et protection de la biodiversité: soutenir la transition agroécologique et la productivité des petits agriculteurs dans des entreprises agroalimentaires durables, l’entrepreneuriat des femmes, la compétitivité et la préservation des ressources naturelles. Le soutien de l’Équipe Europe est axé sur:
- les chaînes de valeur: transformer des chaînes de valeur spécifiques, telles que celles des ananas et des noix de cajou, afin de créer des emplois, d’améliorer la sécurité alimentaire, de stimuler la consommation locale et d’accroître les possibilités d’exportation;
- les systèmes d’irrigation: développer les systèmes d’irrigation et d'agriculture pluviale grâce à l’innovation agroécologique, au renforcement des capacités et à l'accès au matériel d’irrigation et au financement;
- les aliments à haute valeur nutritionnelle: assurer l’approvisionnement en intrants agricoles tels que des semences, développer des potagers pour fournir des services de restauration dans 50 écoles primaires et encourager l’entrepreneuriat des femmes dans le secteur agricole;
- la gestion des zones protégées: soutenir la régénération et la conservation de la biodiversité et des systèmes agroécologiques, en particulier dans les zones protégées de Fazao-Malfakassa et d’Abdoulaye dans la région centrale, et dans celles de Togodo et du Mono dans la région maritime et des plateaux.
- Transports: améliorer les infrastructures et favoriser une connectivité efficace et sûre. L’Équipe Europe soutient actuellement la réhabilitation de 31 km de routes togolaises faisant partie de la section Lomé-Cotonou du corridor de transport Abidjan-Lagos (l’un des corridors stratégiques UE-Afrique), ainsi que la réhabilitation des routes rurales dans les principales zones agricoles (Savanes et région maritime).
- Jeunes entreprises: soutenir l’écosystème entrepreneurial et les petites entreprises. Le Togo est l’un des pays pilotes du programme phare continental «Investir dans les jeunes entreprises en Afrique» (IYBA). Son volet national, lancé à Lomé en février 2023, fournira un accès au financement et à une assistance technique aux jeunes entreprises et entrepreneurs.
- Gouvernance: faire en sorte que des services publics de qualité, notamment pour la gestion des déchets, soient accessibles à tous, y compris dans les zones rurales. Le soutien de l’UE se concentre notamment sur:
- la gestion des déchets: améliorer la collecte et le traitement des déchets dans cinq grandes villes régionales et moderniser le centre d’enfouissement d’Aképé à Lomé;
- les autorités locales: rendre opérationnelle l’agence nationale de formation des autorités locales et améliorer le mécanisme de financement des autorités locales.
- Sécurité et résilience: aider le Togo à faire face aux menaces pour la sécurité et empêcher que le terrorisme ne se propage au-delà du Sahel, en particulier dans la région septentrionale du pays (Savanes). Le soutien de l’UE se concentre sur:
- l’accès aux services essentiels: assurer l’électrification de huit villes situées dans des régions reculées, en collaboration avec la France et l’Allemagne, construire des systèmes d’approvisionnement en eau potable, remettre en état le barrage de Dalwal, construire et rénover les latrines collectives, établir des systèmes de collecte de déchets liquides et solides et moderniser les centres de soins de santé;
- le règlement des différends et la lutte contre l’extrémisme: renforcer les mécanismes de prévention/gestion des conflits communautaires (en particulier concernant l’accès aux ressources naturelles), y compris les questions transfrontières et le soutien du Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV);
- les capacités de réaction des forces armées: permettre à l’armée d’effectuer des observations aériennes au moyen de drones, renforcer ses positions sur le terrain afin de mieux protéger les populations locales et soutenir le dialogue entre civils et militaires au niveau local.